MORT ET
(Printemps de Personne)
Depuis les
fondations du monde, avant l'arrivée de l'homme, c'est peut-être le deuxième
printemps consécutif "pour
personne", Niemands Sprung,
autrement dit, for my own only; un
ressourcement à moi seul, private, eigen
und einsam, que j'ai bien mérité, quoiqu'un peu clandestinement.
Dieu Pan, en
panier, ne m'est pas venu heureusement à la visite; toujours gardé en coffre
de brodeuse Pénélope, et cela sans amertume; réfléchi sur le lac houleux de mon
travail de tisserand, j'en textualisa certaines sym-phonies pour prochaines
cérémonies, et ceci sans trop de halte.
Selon la volonté
insondable de la Mère-Déesse Isis, je vous avais volé -à mon insu- votre
printemps dont moi-aussi je m'étais privé dans une conflagration universelle
qui accompagna mon agonie saisonnière en secret, dans un cloisonnement, dont
vous avez du respecté à votre insu...
Dit-on qu'il y
aura une autre humanité, élue du divin, non je ne le crois, ni seule ni avec
appuie, cela est impossible, car le passage, soit en chute verticale soit en
ascendance est achevé, le spectacle s'en piétine d'une redondance inutile et
fastidieuse; sachons saluer le respectable.
Ma résurrection
fut lente, hésitante et incertaine, dérobé bien-sûr de tous vos regards, dans un
fleuve de sueur et de fièvre, dont les échos nocturnes semblaient aux
gémissements des bétails qui déposaient leurs âmes, mais sans cri de fureur,
sous les fumiers des saules pleureurs.
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