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19/05/2020

Poématiser avec Paul





Lui


Je suis désolé d’apprendre ce par quoi vous êtes passé, et rassuré que vous alliez mieux.


J’entends dans ce que vous dîtes la traversée des périls de l’expérience qui éclate en une multitude


Impossible à embrasser et à rassembler, mais un brassage de chimiotes comme vous le dîtes subtilement,


Des lièvres qui se débandent de tous côtés, sans direction, privés de chemins, mais dans la surprise la plus périlleuse


De ce qui ne peut peut-être même plus être compté comme devant arriver.


Ne plus devoir arriver, venir sans devoir, dé-domestiqué, selon votre mot, ni domus ni dominus, rien de final plutôt,


Rien qui se doive d’arriver, rien à quoi je me doive, aucun dû qui impliquerait quelque devoir


Vous vous êtes bien tenu, dîtes-vous, dans la rechute et l’auto-greffe de l’essence, une recharge d’essence, un rappel de vaccin,


La répétition de l’immunité, et vous voilà la main ouverte les dés retournés à la page dans la pulvérisation des mots et des langues que vous affectionnez


Moi

merci, ami, infiniment in-fine


logos nettoie tout


nous nous baignâmes dans l'élément de la parole


hélas, reposés seulement sans l'ombre exorbitants des lettres chinoises


et dans l'extrême mollesse de paix des signes arabes


tellement accueillant


même dans l'intraductibilité des signes des nations des frères et des sœurs


Sarah ne doit plus se compter la mère lithographique


que les mono, duo, trio-syllabiques nous aident de leurs géométries acoustiques...




Lui


L’ami,

Merci de m’envoyer ce “merci, ami infiniment” finalement in-fini
À la fin sans fin et sans fin à la fin d’une fin qui s’infinitise s’éternise final infime
Comme un mot, le mot et le mal que propage le mot, la providence de sa provenance
Lithiumogramme du repos mollesse qui ne s’en laisse pas compter mais qui ne laisse pas de surprendre
Drôle d’intraductibilité qui semble dire l’impossibilité de traduire quand toute compulsion métalinguistique nous fait mourir de rire
L’intraductibilité est la seule chance de traduire, de faire descendre le mot de la rive à l’aléa de l’océan
Coursives arabes entre les ponts des steamers cliquetis des ternes typographies qui frappent et marquent
Géométries de l’être angles de la vérité rêves d’un fleuve
A l’ombre des lettres fleurit l’œil impavide de qui entend la promesse de ce désert
où erre quelque dieu devisant avec Œdipe



Moi                                                                         8-06-2020

"Parfait écho dont nous fûmes 
de Narcisse et de son lac parlant"

Je cite: ...

 [je n'ai pas trouvé l'auto-citation depuis 15 jours, donc j'envoie un autre poème de ce matin]


Zuhurât-ul Maruzât / Maruzât-ul Zuhurât *

Maruzâtımız zuhrundandır 
Zuhrun maruzâtımızdır sana 
Maruzâtımızca zuhur eyle ki 
Kalmasın maruz kalınmayan zuhr 
Zuhrun bendedir ondadır 
Sende kalan maruzâtımızdır 
Ver zuhrunu, tamamla murâdı 
Zuhrun Maruzâtımızdandır 
Maruz kalmadıkça zuhruna 
Zuhrun bize nicedir 
Niten maruzâtımızdandır


(*) "Ex-position Sacrificielle" (ce fut le titre de ma thèse de doctorat, 1994, que j'ose maintenant traduire ainsi; officiellement "Kurbansal Sunu")

Ruhum gölgedir, oyundur 
Ruh diye bir şey varsa eğer bende 
O senin zuhrundandır 
Zâhirî olanı verdin bize 
Maruzâtımız oldu 
Nereden bu zuhur ve niye?
Eğer olsaydı bir zuhur yolu 
Kalpten direk dilek taşına 
Zuhruna ne gerek olurdu?
Maruzâtımız gölgenedir 
Oyun bizden değil zuhurâtındandır


13/05/2020

Yonca Bahar Kayıp

Image
foto:Mustafa Demiray





Gerdeğe giremeden baba evine geri gönderilen gelin
 başı
 zira damat ve arkadaşları cephede bir pusuda öldürüldü
 evlilik hakkı seneye bâki kalmak üzere
 bir sonraki kuşaktan yenmeye başlanabilinir

zira toprak aynı toprak,
 çaprazlama aynı çaprazlama

 vardır birdir düşmez Fibonnaci

Petits Bonheurs Manquant Toujours A Leurs Adresses




Prochaine fois que je passerai sur Paris je n'irai nullement aller à mangez Chez Julien, mais ! Quand je pense tout ce que j'aurai du et pu faire dans le lugubre Gare de l'Est à midi avec les policiers noirs & pour me rappeler et du nom et de l'adresse, où seule une « intime conviction » me guidait!


Et quand bien même y étant habitant (de Rive Gauche), y étant allé délibérement et avec beaucoup de peine une fois dans ma vie pour faire manger une amies très ancienne, & déçus loyalement, mais bien démarrés à la nuit avec les résidus du soir, il s'agit en moi d'une négative dialectique inassouvie !


Ou une simple pulsion de répétition de l'inconscient machinnique, une obsessione qui cherche toujours la même plaie, invariablement de l'hôte conviée (jamais insignifiant, dont l'angle passe de MAsa à ZzaDirek, quel culot pour parsemer des rares perles bonheurs manquants à la vie!...


Intime conviction que le resto de mon coeur à voler en éclat est en proximité du Gare, c'est encore trop large; il s'agit d'un apriori dont l'apprentissage a duré long chez les policiers me proposant des cantines plus conséquentes. Mais aller à un apriori (« on est là ») m'a couté cher avec taxi


En Rive Droite, on a enfin l’impression d’être sortie et on ne mange plus chez soi ; de plus on n’a même pas sûr qu’on a mérité ce répas : ce sentiment très fort de brigand qui mange tout ce qui n’a pas mérité par voie naturelle, nous excite l’appetit ; sinon à Rive Gauche on ne se mange que trop bien.

Paris était toujours riche et les parisiens sont des éternels pauvres. Mais tout ceux qui viennent d’arriver et comble notre absence nous précise qu’il faut être très riche pour y habiter. Une autre manière de vous intimider ; que chacun d’entre nous sait trop bien que quand on était pauvre on habitait sur Paris, enrichis (vieillis), on en a pris le recule nécessaire...

*

On peut imaginer les veritables pleures et sanglots pour un non europeen qui  quitera l’Europe pour s’installer au Canada, mais pourquoi ? 

Un nouveau commencement ne vous tend-il pas ? Vu l’âge que vous avez vous partez pour mourir ? Enterres-moi en Tennessesie cherry! Un film un roman oui, mais un rêve non. Mais dès qu’il y a des veritables pleures et sanglots, il y un payement du à un surendettement qu’il faut se faire espacer les intervalles, partez donc ! Vous seriez moins malheureux.

Moi je pleurais et partais, aucun souvenir ou la pompe arcithecturale ne peut vous empecher de partir, mais seulement une memoire vivant se sachant en soi et pour soi dans son environement spirituel qui ne peut quiter sous peine d’être aussiôt dé-couverte, sans oxigene, c’est-à-dire un véritable spectre des lieux...


Mais les spectres aussi ont immigré de l’Arménie ou de Paris, invariablement hommes-spectres, faut les chercher et conduire dans le port de Halifax !....






Hamza Akın (Caricature)

Lieux du Crime (1980-2020)



Thus is pour toi Yâ Moustâphâ !